Toxi-infections alimentaires collectives (TIAC)

Mis à jour le 20/04/2023


Vous êtes plusieurs à être malades après avoir consommé un repas familial ou un repas pris en dehors de votre domicile ? Vous suspectez une origine alimentaire à ces symptômes ? Parlez-en à votre médecin, informez l’Agence Régionale de Santé (ARS) ou la Direction Départementale de la Protection des Populations. Il s’agit peut-être d’une TIAC (toxi-infection alimentaire collective).

Qu’est-ce qu’une TIAC ?

Une TIAC ou Toxi-infection alimentaire collective se traduit par l’apparition au même moment de symptômes le plus souvent digestifs sur au moins deux personnes ayant consommé un repas identique ou un aliment en commun. Des manifestations cliniques de type vomissements et/ou diarrhées, avec ou sans fièvre, qui touchent plusieurs individus en même temps peuvent évoquer l’hypothèse d’une TIAC.

Quelle conduite adopter ?

Consulter un médecin qui jugera en première instance de la validité de l’hypothèse et demandera en cas de besoin des examens complémentaires.

Si le repas suspect est un repas familial, garder précieusement tous les étiquetages et éventuellement tous les restes des plats consommés et les conserver au frais.

Si le repas suspect a été consommé à l’extérieur du foyer, il convient de nous informer au plus vite pour que tout reliquat des plats susceptibles d’être incriminés puisse être récupéré dans l’établissement concerné.

Il vous faudra préciser les coordonnées de l’établissement, le nombre de personnes exposées, le nombre de malades, le détail des manifestations cliniques (date et heure d’apparition des symptômes).

Pour le signalement, vous pouvez contacter :

  • la Cellule de veille, alerte et gestion sanitaire de l’ARS au 0800 277 303.
  • la DDPP au 02 41 79 68 30.

Quelles seront les suites données par les autorités sanitaires ?

Ce signalement donnera lieu à des investigations dans le but de :

  • préciser et cibler le germe microbien,
  • rechercher et identifier l’origine de la contamination.

Les personnes malades tout comme les non malades seront notamment interrogées sur les plats consommés afin de déterminer celui ou ceux qui pourrai(en)t être responsable(s) de l’intoxication. Si des restes de repas ou des matières premières sont encore disponibles, ils seront soumis à la recherche des germes pathogènes évoqués par les symptômes.

Ces différentes investigations sont importantes. Elles peuvent conduire à identifier un produit, une matière première dangereuse qu’il convient d’écarter du réseau de commercialisation afin d’éviter l’exposition d’autres consommateurs ou des pratiques insuffisantes en matière d’hygiène (températures de conservation des denrées non respectées, décongélation à température ambiante, conditions de refroidissement mal maîtrisées, ….).

Dans tous les cas, il faut éviter que le phénomène ne se reproduise.